Fondation UBO

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PRESENTATION

Contexte et besoins identifiés

L’Ocean University Initiative (OUI) est un projet porté par l’Université de Bretagne Occidentale, avec le soutien des collectivités bretonnes et de l’Etat qui a pour dessein la création d'un institut de l’Université des Nations Unies, hébergé à Brest et dédié à l’océan et aux littoraux à l’interface sciences - politique.

Dans ce cadre, l’équipe de OUI a été sollicitée par le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et l’Agence française pour la biodiversité afin de mettre en place une action d’accompagnement de la négociation du traité international sur la gouvernance de la haute mer (négociation dites BBNJ pour Biodiversity Beyond National Jurisdiction) actuellement en cours à l’ONU. L’idée est que la France soit moteur dans les négociations de ce traité et qu’une fois le traité finalisé, elle offre ses services dans le domaine du renforcement des capacités, notamment en s’appuyant sur l’équipe de OUI, à ses partenaires naturels que sont les pays francophones ainsi qu’aux petits états insulaires en développement et aux pays les moins avancés.

Afin de répondre à ces attentes, nous avons construit un réseau au fait des aspects les plus techniques de la conservation de la biodiversité en haute mer afin de pouvoir mettre en place des ressources et une offre de formation et d’accompagnement pour la mise en place de ce traité visant à conserver et utiliser durablement la biodiversité marines des zones internationales.

Le projet et ses objectifs

Transmettre par le jeu en plongeant les acteurs au sein des enjeux internationaux transdisciplinaires de la haute mer, voici l’objectif de ce projet.

Les jeux sérieux ou serious game en anglais, font aujourd’hui partie de la palette des technologies éducatives. Ils sont aussi bien utilisés dans la formation professionnelle que dans la formation scolaire. Wouters & Van Oostendorp, dans une méta-analyse sur l'utilisation pédagogique des jeux sérieux dans différents domaines (biologie, mathématiques, langues étrangères, sciences de l'ingénieur) ainsi que sur la motivation des joueurs, mettent en évidence que l'enseignement avec les jeux sérieux génère des gains d'apprentissage supérieurs à ceux issus de l'enseignement traditionnel.

La haute mer ou eaux internationales sont deux termes qui désignent des zones maritimes qui ne sont sous l’autorité d’aucun Etat. La haute mer est actuellement au cœur de négociations en cours au sein de la conférence intergouvernementale des Nations Unies chargée de négocier un instrument international juridiquement contraignant sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité dans les eaux internationales dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, plus communément nommée « Constitution pour l’océan ». Elle fournit un cadre global pour la gouvernance des zones de la haute mer. Cependant, le système existant a été décrit comme un « agenda inachevé », la gouvernance de ces zones étant encore largement sectorielle et non systématique.

Les nouvelles technologies permettent une nouvelle visualisation des données scientifiques et des modèles. La technologie du jeu permet de briser les barrières pour accéder aux données, permettant de les visualiser et de se déplacer à travers elles de nouvelles manières. Il s’agit d’utiliser les nouveaux moyens à disposition pour développer un jeu de rôle afin d’aider et former à la fois les parties prenantes de la mise en place de ce nouveau traité, notamment pour la mise en place d’aires marines protégées en haute mer, ainsi que les étudiants et le grand public.

Pour représenter des dynamiques complexes dans lesquelles opèrent des individus aux intérêts divergents et aux capacités hétérogènes, le jeu de rôles a été identifié comme très pertinent. Le jeu est amplement utilisé dans l’éducation pour éveiller l’intérêt par rapport à une compétence abstraite, qui se trouve alors appliquée à un problème. De manière générale, le jeu permet de manipuler des possibles en situation protégée : tenter de résoudre des problèmes permet d’apprendre par essai-erreur. Le principe de base pour qu’un jeu ait du sens et « fonctionne » bien, est qu’il permette de manipuler, d’agir sur certains paramètres pour espérer obtenir certains résultats. Partant de ce principe, la conception d’un jeu conduisant à des possibles pour la mise en place d’aires marines protégées en haute mer (acteurs de la mise en place du traité) et / ou à la prise de conscience de l’intérêt de préserver le bien commun (étudiants et grand publique) doit justement donner aux joueurs la possibilité de manipuler, d’agir.

Nous souhaitons créer un aquarium digital permettant à chacun de plonger au cœur de l’océan afin d’en retirer une meilleure compréhension à travers les données scientifiques existantes. Le support technologique sera au service du jeu de rôle qui permet une mise en situation des participants qui, confrontés à des réalités complexes, sont amenés à faire des choix et à prendre la mesure des différentes logiques d’acteurs à l’œuvre. Une grande place sera laissée à l’initiative des joueurs afin de rendre chaque partie unique. Chaque joueur incarnera un acteur tout au long du jeu, ceci pour lui donner l’occasion de se mettre dans la peau d’un autre, et d’élaborer des solutions tenant compte tant des conflits du vivant biologiques et des valeurs morales.

LE PORTEUR DE PROJET

Denis BAILLY

Enseignant-chercheur
IUEM, laboratoire de rattachement : AMURE - UMR 6308 /Ocean University Initiative

EN SAVOIR PLUS

Coordinateur du projet, contenu scientifique
Mél : denis.bailly@univ-brest.fr

Responsable communication, conception, design
Mél : charline.guillou@univ-brest.fr

Conception, contenu scientifique
Mél : joelle.richard@univ-brest.fr

Veille, conseils – Ingénieur pédagogique ISblue
Mél : riwalenn.ruault@univ-brest.fr