Compte-Rendu du Conseil d’Administration de l’UBO du 11-04-2024

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Compte-Rendu du Conseil d’Administration de l’UBO du 11-04-2024

publié sur les listes le 16-04-2024



 

Le Conseil d'administration de l'UBO s'est tenu le jeudi 11 avril, conformément à nos engagements, les élu·es SUD-CGT vous informent des points discutés.

· Élection des vice-présidents

L'élection des VP a été l'occasion de quelques échanges avec les membres du CA.

Une question portant sur la consultation des personnels dans le cadre du basculement vers un EPE a été posée. Le premier VP a répondu que le rôle de consultation des personnels et des étudiants a été faite pendant l’élection du CA, avec des réunions publiques dédiées, et que le CA sera souverain dans la décision qui sera prise concernant l’EPE.

Le président a ensuite présenté son équipe. Nous voyons d'un oeil favorable la nomination d'une VP dédiée à l'égalité femme-homme et aux transitions. En espérant que ces nominations ne soient pas qu'un affichage et que des actions concrètes soient entreprises.

· AMI ""programmes de recherche en sciences humaines et sociales"
L'UBO s’apprête à répondre à un Appel à Manifestation d'Intérets "programmes de recherche en sciences humaines et sociales" (appel doté de 100 M€ pour des projets de + 5 M€), avec comme partenaires potentiels l'Université de Bretagne Sud, de La Rochelle, de Toulon et d'autres partenaires institutionnels (Ifremer par exemple). Le projet proposé par l’UBO serait intitulé “Transformations des sociétés littorales face aux évolutions climatiques (TRANSOLIT)".
Pour répondre à cet appel, la présidence a choisi de s’adjoindre les services d’un cabinet de conseil (comme pour les appels “Blue Inn” et “Blue Box”). Questionné sur le recours systématique à un cabinet de conseil, le président justifie ce recours par un manque de ressource humaine interne dédié à l’ingénierie de projet, il parle également de la nécessité de se placer sur ce genre de “gros” projets du fait de “l’ANRisation du monde de la recherche”. Sur la question du coût, celui-ci s’élèverait pour le moment à environ 30 000€ (le coût d’accompagnement pour le dépôt du projet “Blue Inn” avait été de 70 000€).

Nous sommes en désaccord avec ces recours récurrents à des cabinets de conseil. Il nous semble que l'appel à des ressources internes, ayant une bonne connaissance de l'établissement et des équipes, permettrait de faire des réponses aux appels à projets sur le fond en adéquation avec les travaux de recherches déjà accumulés sans devoir passer par des entreprises uniquement spécialisées en "communication" et n'ayant aucune connaissance de la recherche académique.


· AAP Université Inclusive Démonstratrice

L’UBO envisage de répondre par ailleurs à un appel à projet (”Université Inclusive Démonstratrice”, 666k€/ projet sur 3ans pour 3 universités lauréates +2 en 2025).

Le président s’est offusqué que seulement 5 universités puissent être lauréates de ce genre d'appel, toutes les universités ont vocation à accueillir des personnes en situation de handicap. Un membre du CA fait aussi remarquer qu’il n’est pas normal de devoir répondre à un AAP, la loi impose l’accueil des personnes en situation de handicap partout, notamment dans les universités, et devrait donner les moyens aux universités de respecter la loi.


· Dialogue de performance avec le MESR

Le dialogue de performance se transforme prochainement en Contrat d'Objectifs de Moyens et de Performance (COMP), et finance des besoins à hauteur de 1.6-1.8 M€.

Dans ce cadre, l’UBO demanderait notamment deux ingénieurs en CDD pour une cellule “d’ingénierie et d'appui pour les AAP et AMI”.

Questionné sur le lien entre ces demandes de postes et les cabinets de conseil, le président précise que ces postes ne feront pas diminuer les recours à une aide extérieure.


· Note d’intention sur les statuts de l'EPE

Le CA devait se prononcer sur la note d’intention sur les statuts de l’EPE (lien de la note) qui doit être transmise au MESR. 

L’EPE étant une phase d’expérimentation, tous les scénarios sont envisageables. Aussi, nous avons demandé qu’est-ce qui se passerait pour l’UBO si le futur INP décidait de quitter le cadre de l’EPE. La président et son équipe nous ont répondu que ce scénario n’est pas envisagé.

A la question de savoir si les sièges des différents secteurs en CFVU serait amené à évoluer, le président a répondu que le nombre de sièges serait ajusté pour mieux refléter les effectifs des différents secteurs.

Un membre du conseil a interrogé le président sur la composition du CR, “simplifié” dans les nouveaux statuts, faisait notamment diminuer le nombre de sièges des BIATSS, puisque les BIATSS titulaire d’un doctorat ne peuvent plus siéger en dehors des deux places BIATSS comme c’était le cas avant. L’équipe du président a précisé que le but était la simplification, qu’il n’avait pas vu ce cas et qu’ils allaient revoir les statuts pour ce cas précis.

Un membre du conseil a fait remarquer qu’on observe dans la mise en place des autres EPE en France (c’est notamment documenté pour Paris Saclay) une augmentation des risques psycho-sociaux pour les personnels. Le président a répondu qu’il serait vigilant et qu’une phrase sur l’accompagnement des personnels dans cette période serait ajoutée. Il faut noter que cette question avait déjà été abordé au CSA et, que pour le moment, les statuts n’ont pas été modifiés.

Sur la question du planning, le président a précisé que les dernières réunions des GT “EPE” et “INP” sont prévues pour l’automne.

Questionné sur l’éventuelle augmentation des frais d’inscription (via la création de DU, comme on peut le voir dans d’autres EPE), le président a assuré que ce ne serait pas le cas de l’UBO et qu’il dénonçait ce genre de pratiques.

Résultats du vote sur la note d’intention : 8 contre, 8 abstentions, 19 pour

Nous avons voté contre cette note d’intention, malgré le discours qui se veut rassurant du président, nous persistons à penser que la création d’un EPE est dangereuse. Nous pensons que l’EPE aura pour effet de fragiliser les personnels et de pousser encore plus loin l’UBO dans une logique d’autonomie grâce à un cadre légal très minimaliste (chaque établissement fonctionne avec ses propres règles), ce qui permet de dédouaner la responsabilité du gouvernement en matière d’enseignement et de recherche.


· Ajustement de la charte de télétravail

La nouvelle charte de télétravail a été présenté au CA (lien vers la nouvelle charte). 

Nous avons fait remarquer qu’il existait deux dispositions contradictoires : il est possible de demander 3 jours de télétravail par semaine mais interdit de prendre 2 jours ouvrés de télétravail consécutifs, concrètement personne ne peut prendre 3 jours de télétravail. L’équipe du président a dit qu’ils étaient au courant de ces dispositions contradictoires, mais que peu de gens étant concernés, ce n’était pas un problème.


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