
Lien Zoom pour assister à la journée
10h-12h, session 1 : L’impossible promesse de démocratisation.
- Présentation des données chiffrées UBO.
- Conférence-débat, Julien GOSSA (Université de Strasbourg – SAGE : en visioconférence) : établir un état des lieux factuel et chiffré de l’évolution des politiques universitaires, en termes de budgets (volume total du budget, répartition différenciée) mais aussi d’objectifs politiques annoncés (de la massification à « l’excellence »). Interroger le sens et les limites du projet de “démocratisation” de l’ESR, dans tous ses aspects : liens avec le secondaire (enjeux de spécialisation, d’orientation, etc.), avec le marché du travail, avec les objectifs que se fixe le politique. Interroger parallèlement les postulats sur lesquels se fondent les notions d’“ascenseur social” et de “méritocratie”, qui continuent de structurer le débat autour des politiques en matière d’ESR.
14h-17h, session 2 : L’université comme enjeu politique.
14h-15h15 : conférence dialoguée – L’université face à ses mises en accusation : le « conflit des Facultés » aujourd’hui.
- Lucie HOEBEKE (M2 philosophie)
- Nathan LAMBARD (L3 philosophie)
- Nicolas LE MERRER (MCF en philosophie)
15h30-17h : table ronde – Que fait-on réellement à l’université ?
Témoignages et réflexions autour du thème de la « démocratie universitaire », en mobilisant et en exploitant en un sens large et ouvert le signifiant « démocratie », qu’il s’agit de repenser d’abord et avant tout à partir des pratiques concrètes du savoir : identifier les formes de résistance, internes à la vie universitaire, aux évolutions politiques établies dans la session 1 et à la dégradation des conditions d’étude et de travail qu’elles induisent.
Questions :
- Comment fonctionne la « démocratie » interne à l’institution universitaire ? Quelles en sont les limites ? Interroger la faiblesse du taux de participation aux élections des représentant.es étudiant.es, notamment : de quoi est-ce le symptôme ? Mais explorer aussi la diversité des formes de « l’engagement » à l’université, par-delà les mandats électifs, jusque dans l’acquisition et la construction / transmission du savoir.
- Quelles sont les conditions de possibilité humaines, au sein de l’université, pour que celle-ci puisse effectuer ses missions ? Modalités concrètes de l’articulation du « théorique » et du « pratique », au sein de l’institution universitaire elle-même : nécessité de sortir de leur « marginalité » politique les étudiant.es et personnels BIATSS – en repartant de leur rôle dans la vie et le fonctionnement de l’institution universitaire.
- Quelles sont les modalités concrètes du travail universitaire ? En quoi ce travail a-t-il une portée démocratique ? Reconsidérer l’articulation enseignement-recherche, sur la base des pratiques et expériences incarnées, pour repenser les enjeux de démocratie universitaire. L’expérience du travail interdisciplinaire comme lieu d’élaboration d’une (re)démocratisation de l’institution, à la fois théorique et pratique. L’articulation entre université et réalité sociale extra-universitaire, dans la pratique de la recherche : repenser l’articulation du discours académique à ses “objets” d’étude, par-delà leur objectivation.
Intervenant.es :
- Corentin GUILBAUD (L2 philosophie) : témoignage formation continue (reprise d’étude), pour élargir l’interrogation sur l’articulation entre université et vie professionnelle – par-delà la focalisation sur le simple taux d’employabilité des diplômés.
- Delphine MUTHS (chargée d’appui aux projets de recherche et observation) : la transformation des pratiques de la science face aux enjeux politiques émergents (RSE).
- Mélissa GRENIER (élue étudiante Fédé B).
- Axell YOUINOU (élue étudiante Union Pirate).
- Jean-Marc SERME (MCF en études amérindiennes et étatsuniennes) : réflexions et retour d’expérience autour de l’interdisciplinarité comme enjeu démocratique.
- Benjamin DURIEUX : responsable administratif des laboratoires de langues à l’UFR lettres et formateur/technicien audiovisuel
17h-17h30 : pause-café
17h30-19h, session 3 : table ronde – Pourquoi et comment défendre l’université publique ?
- Transformer l’image publique de l’université, en interrogeant et en refaçonnant nos propres imaginaires.
- La valeur communément accordée au savoir comme enjeu politique : autour du mouvement « Stand up for science ».
- Récapitulation des thématiques de la journée et articulation politique des arguments en faveur du modèle d’université que nous souhaitons défendre.
Intervenant.es :
- Sandrine PERHIRIN, Vice-présidente de Brest Métropole chargée de l'Enseignement supérieur et de la recherche
- Pierre-Yves CADALEN (député Brest-centre, en visioconférence)
- Fred JEAN (directeur de l’IUEM)
- Mickaël LAVAINE (directeur de l’UFR droit-AES)
- Véronique BRIÈRE (professeure de philosophie dans le secondaire, chargée de cours au département de philosophie)
contact : nicolas.lemerrer@univ-brest.fr