L’UBO et ses partenaires de l’alliance SEA-EU s’engagent pour réduire leur impact carbone

Le
SEA-EU
ESIAB

Le contexte de changement climatique impose de repenser nos modes de consommation et de production pour réduire notre impact sur l’environnement. Le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche n’échappe pas à cette nécessité. Pour penser une solution à l’échelle européenne et affirmer leur position, les membres de l’alliance SEA-EU, se sont réunis pour publier ensemble un article définissant leur engagement pour une réduction forte de leur empreinte environnementale, et particulièrement de l’impact carbone.

Réduire l'impact carbone de la recherche : une nécéssité

« Nous sommes addictes au carbone » déclare Olivier Ragueneau, directeur de recherche CNRS au LEMAR, et les 9 co-auteurs du « position paper » publié en juin 2022. Le carbone est partout et l’enseignement supérieur n’échappe pas à la règle, que ce soit pour la production des savoirs scientifiques (expérimentations, matériels…), la vie du laboratoire (bâtiment, achat…) ou la mobilité des chercheurs. Il existe donc de nombreux leviers sur lesquelles les scientifiques peuvent agir pour contribuer à l’effort collectif de réduction de l’émission des gaz à effet de serre (GES) : « il faut repenser la manière dont la science est produite et évaluée. Réfléchir à ce qui est essentiel dans nos activités et à ce qui pourrait ou même devrait être réduit, à ce qui devrait ou pourrait éventuellement ne pas l’être. »

Des voix peuvent s’élever contre la réduction de l’impact carbone des activités de recherche, au nom de la liberté académique ou de l’importance de la science, qui ne peut donc pas être limitée. Mais la position de SEA-EU est claire : « En tant qu’alliance, nous partageons le même objectif : au-delà de la stimulation de la réduction des émissions de GES à l’échelle de l’UE, nous souhaitons stimuler la collaboration plutôt que la compétition pour composer un monde commun, et ainsi, lutter contre l’accélération du changement climatique et ses multiples conséquences (…) et contribuer à prévenir les conflits potentiels futurs lorsque les impacts du changement climatique deviendront catastrophiques. »

L'UBO affirme ses engagements

Les auteurs de l’article font également le point sur les solutions mises en place par les universités de l’alliance, notamment à l’UBO qui agit déjà au quotidien pour adopter un mode de fonctionnement durable et raisonné. Parmi les actions en faveur de la réduction de l’impact environnemental de l’université, on peut citer : l’incitation à la mobilité douce pour les personnels et les étudiants, la rénovation énergétique des bâtiments, ou encore l’informatique durable. Ces différentes mesures sont structurées dans le schéma directeur du développement durable de l’université.

L’UBO, en particulier le laboratoire LEMAR, est également fortement impliqué dans la coordination du Labos1point5, un groupement de recherche (GDR) français qui travaille à la transformation de la recherche de manière collective. Grâce à l’outil GES1point5, développé par le GDR, le LEMAR a pu calculer son empreinte carbone et mettre en place des solutions pour le réduire : « personne ne détient LA solution et, il n’y aura pas de solution unique, mais plutôt une diversité de solution qui sera dépendante du contexte. » C’est l’objectif de l’expérimentation menée par le Labos1point5 : explorer les différentes possibilités et leurs mises en place pour plus d’efficacité.

En 2023, l’UBO souhaite étendre cette démarche à l’ensemble de ses unités de recherches. Une première réunion d’information a eu lieu le 9 janvier réunissant des membres de 13 des 32 unités de l’université. Toutes les disciplines étaient représentées, preuve que cette problématique est l’affaire de tous. Une série d’ateliers collaboratifs, ouverts à toute la communauté UBO, seront proposés au printemps 2023 pour initier la démarche à l’échelle de l’université.